Pour construire votre sélection de goodies, partez des questions suivantes : Que puis-je proposer de pertinent à très bon prix (on parle d'un euro symbolique) ? Sur quel produit puis-je rentabiliser au maximum ? Quel vente va générer de la visibilité pour mon projet ? Et, que fait la concurrence ?
En principe, vous devriez pouvoir créer une palette complète de supports de communication physiques sur cette base là.
Vous pourriez également créer des offres un peu plus exclusives à destination des super-fans pour qui l'argent n'est pas un problème : un pack reprenant plusieurs éléments de merchandising choisis, un album en édition limitée à prix fort, etc.
Comme je vous le disais plus haut, l'album est clairement l'élément central de votre point de vente sur concerts. Ce premier investissement nécessite pour de nombreux groupes de devoir mettre la main au portefeuille. Et, un musicien n'est pas riche. Il va donc naturellement chercher à récupérer au plus vite cette dépense extravagante et pourtant essentielle.
Cette démarche est justifiable mais malheureusement contre productive. En effet, récupérer sa mise doit faire partie de votre plan d'investissement mais pas dans l'immédiat.
Pensez à un investisseur lambda qui injecte de l'argent dans une société. Ce business angel, comme on l'appelle, ne va généralement pas chercher un retour sur investissement immédiat. Que du contraire ! Il est parfaitement conscient du risque qu'il encoure en plaçant son argent et du potentiel de rentabilité s'il attend quelques années avant de retirer son profit.
Plus concrètement pour vous : vous injectez chacun 500€ pour produire votre album en tant que groupe de musique. Vous vous en sortez avec un coût unitaire de 7€ et vendez votre CD sur concert à 20€.
Vous avez le choix entre récupérer vos 7€ à chaque vente ou récupérer le tout, 20€.
Dans le premier cas de figure, votre groupe fait un bénéfice par vente de 13€ et pourra réinjecter ce montant dans de nouveaux produits dérivés à, peut-être, plus forte valeur ajoutée. Donc vendre éventuellement plus d'articles aux prochaines dates en vous permettant de retirer progressivement du bénéfice sans devoir injecter d'autres montants que votre mise de départ (assurez-vous quand même de toujours garder une certaine marge pour le groupe).
Dans le deuxième cas, vous vous partagez l'entièreté des ventes. Donc pour chaque pressage de CD, chaque impression de t-shirts ou autre, c'est vous tous qui allez devoir remettre de l'argent sur la table. Et en cas de rupture de stock et de trésorerie individuelle insuffisante, vous serez coincés.
En soit, le montant dépensé et récupéré est le même mais la gestion est bien plus évidente dans le premier cas. On ne peut que très difficilement demander à 5 individus de conserver des réserves financières pour un projet musical et d'être certain que ces montants soient disponibles à tout moment.
Pensez votre groupe comme une entité à part entière (une association de fait si vous voulez) et vous vous assurerez d'avoir la capacité d'investir dans vos supports de communications au fur et à mesure jusqu'à ce que votre panoplie soit complète et qu'elle vous apporte un vrai bénéfice individuel !
Sébastien Peeters
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